Ensuite viendra le temps de l’analyse. Nous serons lucides sur nous-mêmes. Les illusions seront perdues, mais on croira y avoir gagné au change. On parlera d’amour, beaucoup d’amour, d’amour qui manque ou qui a manqué. De toute façon, on n’en a jamais assez.
Alors on se dira que tout n’est pas perdu, qu’il y a quand même de l’espoir, puisqu’il y a de l’amour ! Et les illusions reviendront au galop, mais on les regardera cette fois avec un petit sourire en coin, un peu moins dupe peut-être que d’habitude. Quoique…
Dans un deuxième temps, on changera de décor, de personnages et d’intrigue. Un homme rentre dans son squat avec une femme ligotée. Ce sera le retour de la nature sauvage et des rapports de force primordiaux. On verra que toute la culture accumulée depuis le début de l’humanité ne sert à rien. Pour survivre, le combat est inévitable : c’est l’autre ou soi. L’autre ce soir-là, c’est elle, Gloria. Capturée, emmenée, déshabillée, elle écoute intensément et se sent curieusement de moins en moins effrayée : elle a perçu quelque-chose qui la touche chez cet homme exclu de la société...
Il y a des liens multiples entre ces deux pièces, entre ces personnages écrasés par le monde qui les entoure, entre les relations homme-femme de ces deux situations à la recherche de douceur humaine. Pourtant les chemins de l’une et de l’autre n’aboutissent pas au même endroit, l’une douce-amère et l’autre tragique.